Après avoir entraîné Claude sur le roman dans son entièreté, j’ai voulu dialoguer avec lui. C’est à ce moment là que j’ai perdu un peu le sens de mes recherches car je ne savais pas ce que je voulais lui demander…
Je suis donc repartie dans mon idée d’analyser l’emprise stylistique que l’autrice a sur la création d’une atmosphère particulière. Je vais me servir de Claude pour qu’il sélectionne les éléments selon lui marquants dans le récit afin de voir comment moi je les interprèterais et comment une IA générative appréhende ces descriptions.
Il s’agirait d’un premier palier de réecriture que je relierai à mon travail sur la mémoire.
Considérant que je n’ai qu’un faible pourcentage de souvenirs de l’oeuvre, je vais m’appuyer sur cette jauge de références pour tenter une nouvelle écriture du livre.












Encore une fois forcée de constater que Midjourney ne saisit pas la subtilité des mots choisis par Maylis dd Kerangal, j’ai donc dû demander à chatgpt de reformuler des citations du livre en prompts pour une IA générative d’images.
Voilà le prompt donne les images ci-dessus : » Une scène marine saisissante à l’aube, où la mer glacée dévoile une palette complexe de textures et de couleurs. L’eau, sombre et marbrée comme du métal liquide, présente des nuances d’étain, parcourues de veines gris acier et bleues. De fines particules blanches, semblables à du sucre ou du givre, flottent à la surface, poudrant les ondulations glacées. Les surfeurs, enveloppés dans des combinaisons noires étanches, semblent sculptés dans le contraste, leurs corps luisants sous l’humidité froide. La mer se creuse et se tend comme un drap de satin froissé, avec des vagues bombées et lisses, où chaque rideau d’écume est une dentelle mouvante. Le ressac mêle des galets roulants, dont la texture rugueuse apparaît sous l’eau translucide. À 200 mètres, la tension des vagues se calme, formant un line-up comme une plaine liquide infinie. L’air est mordant, chargé d’humidité glacée, et la lumière grise enveloppe l’ensemble dans une atmosphère froide et minérale. «
Le serpent ne cesse donc de se mordre la queue, je peinerai à injecter les paroles de l’autrice telles qu’elles dans la machine… Je vais donc utiliser mes propres prompts pour recréer les textures et atmosphères.
Le fait est que Maylis de Kerangal se sert de l’hypotypose pour immerger le lecteur est en fait la limite à laquelle je fais face : l’IA ne possède pas la nuance de perception symbolique et émotionnelle de la littérature. Je ne peux donc vraiment pas m’en servir pour proposer une interprétation du style car les résultats sont trop peu cohérents et premier degré.